On a les stats de ceux qui divorcent, mais pas de ceux qui restent, par représentation, habitude, pour l'argent ou peur du vide. Et si le vrai drame moderne c'était la résignation ? Rester ensemble par "peur de", n’est-ce pas la plus grande des solitudes ?
Tu vois, on parle souvent de couples toxiques, des divorces, des séparations fracassantes, des “un mariage sur deux qui finit mal”. Mais on parle beaucoup moins de l’autre moitié : ceux qui restent.
Pas par amour fou, pas par désir brûlant, pas même par construction consciente…mais par habitude, par loyauté, par peur du vide…
Et si je te disais que la véritable hémorragie relationnelle de notre époque, ce n’est pas la rupture, pas le célibat, mais la résignation ? Ces couples qui tiennent, mais ne vibrent plus, ces colocations où l’on ne s’aime plus, mais où l’on se doit encore. Mettons les pieds dans le plat.
Depuis toujours, on t’a vendu le couple comme un graal social : la désirabilité, l’image, la preuve de la maturité, de la stabilité, du succès discret. “À deux, c’est mieux.” Point barre, à la ligne !
Alors, vite vite tu t’installes : tu partages le lit, le frigo, la mutuelle, le Netflix, les galères.
Mais à quel moment le “nous” est-il devenu une colocation affective ?
En systémie, on appelle ça un système homéostatique : un équilibre qui se maintient, non pas parce qu’il est sain, mais parce qu’il évite le chaos. Et ton cerveau, ce petit malin, préfère un déséquilibre familier (à chier) à une liberté inconnue. Askip c’est plus rassurant de survivre à deux que de vivre seul (toi t’en penses quoi en vrai?).
Mais bon voilà l’arnaque : à force de “tenir bon”, tu t’étires, tu t’émousses, tu t’oublies, tu moisis. Et ce qu’on appelle “stabilité”, parfois, c’est juste une lente agonie bien rangée.
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