Les couples qui s'aiment "mal": l'épidémie silencieuse.

On a les stats de ceux qui divorcent, mais pas de ceux qui restent, par représentation, habitude, pour l'argent ou peur du vide. Et si le vrai drame moderne c'était la résignation ? Rester ensemble par "peur de", n’est-ce pas la plus grande des solitudes ?

Coeurespondance
4 min ⋅ 05/10/2025

Tu vois, on parle souvent de couples toxiques, des divorces, des séparations fracassantes, des “un mariage sur deux qui finit mal”. Mais on parle beaucoup moins de l’autre moitié : ceux qui restent.
Pas par amour fou, pas par désir brûlant, pas même par construction consciente…mais par habitude, par loyauté, par peur du vide…

Et si je te disais que la véritable hémorragie relationnelle de notre époque, ce n’est pas la rupture, pas le célibat, mais la résignation ? Ces couples qui tiennent, mais ne vibrent plus, ces colocations où l’on ne s’aime plus, mais où l’on se doit encore. Mettons les pieds dans le plat.

La fabrique des couples “fonctionnels”

Depuis toujours, on t’a vendu le couple comme un graal social : la désirabilité, l’image, la preuve de la maturité, de la stabilité, du succès discret. “À deux, c’est mieux.” Point barre, à la ligne !
Alors, vite vite tu t’installes : tu partages le lit, le frigo, la mutuelle, le Netflix, les galères.
Mais à quel moment le “nous” est-il devenu une colocation affective ?

En systémie, on appelle ça un système homéostatique : un équilibre qui se maintient, non pas parce qu’il est sain, mais parce qu’il évite le chaos. Et ton cerveau, ce petit malin, préfère un déséquilibre familier (à chier) à une liberté inconnue. Askip c’est plus rassurant de survivre à deux que de vivre seul (toi t’en penses quoi en vrai?).

Mais bon voilà l’arnaque : à force de “tenir bon”, tu t’étires, tu t’émousses, tu t’oublies, tu moisis. Et ce qu’on appelle “stabilité”, parfois, c’est juste une lente agonie bien rangée.

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Coeurespondance

Par Anissa Ali

Je suis Anissa Ali. Thérapeute conjugale et familiale, autrice de Dating, la grande illusion (Éditions Trédaniel).
Depuis des années, j’accompagne celles et ceux qui traversent les caps fondateurs de leur vie relationnelle, quand ça vacille, quand ça se transforme, quand on ne sait plus trop. Quand on veut trouver des solutions.
Un travail de l’ombre que j’aime profondément : être là, sans prétention, pour éclairer ce qui cherche à se dire.

J’ai écrit pour Tapage et d’autres publications, mais c’est dans l’intime que je me sens le plus utile.

J’ai créé Coeurespondances comme un espace à part. Un lieu sans vernis, sans slogans, sans dogmes.
Pour interroger nos liens plutôt que les diagnostiquer. Parce qu’au fond, je crois que penser l’amour est un acte politique et qu’il est urgent de le réhabiliter, dans toute sa force, sa complexité, et sa tendresse.

Pour prendre RDV avec moi en consultation visio : www.lafreudzone.fr , et me retrouver sur Instagram : la_freudzone.

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