On croit que les hommes ne savent pas rester seuls, qu’ils enchaînent les histoires comme on s'enfile des pop corns au cinoche (pour nombre d'entre eux : c'est bien vrai). Mais une révolution silencieuse est en cours : certains hommes choisissent le célibat, par lucidité. Une rupture du système, une réécriture des règles du "je".
Cher toi,
On dit toujours que les hommes ne savent pas rester seuls. Un mythe tellement répété qu’il a fini par devenir une vérité paresseuse, un genre de “loi de gravité émotionnelle” : tu les lâches une minute, et hop, ils retombent illico dans les bras de quelqu’un (CHAROLAND). Alors oui, la majorité masculine court, saute, recycle, consolide, rebondit. Un vrai parc d’attractions émotionnelles!
Mais si l’on gratte un peu, si l’on regarde vraiment, la réalité est bien plus fine, bien plus nuancée, bien plus humaine en somme. Et tu sais quoi ? La vérité, c’est que la majorité masculine ne supporte pas le vide. Mais la majorité n’est jamais l’histoire intéressante à mon goût !
Elle n’est que le brouahaha de fond. L’histoire, la vraie, amigo, c’est ce qui bouge dans les marges.
Quand j’ai évoqué le sujet du célibat conscient (pour fuir “la médiocrité relationnelle” de l’époque) dans un Reel sur Instagram, j’ai reçu des centaines de messages et de commentaires de femmes, vraiment je n’étais pas prête. C’était massif, limpide, structuré, presque sociologique à lui seul. Florilège de retours d’expériences (visibles en commentaires) : “la liberté nouvelle”, la lassitude des relations foireuses, la colère contre les charges mentales déguisées en gentillesse ET la reconquête d’elles-mêmes.
Et puis j’ai concomitamment reçu…quelques messages d’hommes. Pas beaucoup, une poignée.
Mais chacun avait probablement le poids d’un livre entier.
Des partages simples, mais d’une maturité désarmante :
“Moi aussi, j’ai choisi le célibat, plutôt que d’être avec quelqu’un juste pour meubler.”
“Je veux comprendre mes schémas avant de refaire du mal à quelqu’un.”
“J’ai passé l’âge des plans Q et des relations par défaut.”
Et là j’ai compris :
La révolution silencieuse n’est pas exclusivement féminine, elle murmure aussi chez certains hommes. Comme quoi… les clichés, ça va, ça vient, mais les humains, eux, surprennent toujours !
Bon. Si tu crois que ce “besoin d’être en couple” est purement psychologique, alors détrompe-toi.
C’est (semble-t-il) anthropologique, évolutionnaire, inscrit dans la peau depuis qu’on vivait autour de feux de camp et qu’on chassait des bêtes pas franchement vegans.
...