Si t’as besoin d’un GPS pour savoir qui tu es et où tu vas…cette lettre est pour toi.
Salut ici. Je t’écris parce que je vois bien que quelque chose cloche. Dans mes consultations et dans ma vie perso, je vois et écoute des hommes cabossés, brillants, perdus, lucides, qui cherchent à être à la hauteur sans pour autant savoir à quelle hauteur se hisser. Et je me dis que si on ne leur parle avec sincérité, ils risquent de continuer à s’ajuster à une société malade, à des attentes absurdes, ou à des modèles morts. Y’a pas moyen.
Cela pourra te sembler bateau, mais je crois profondément qu’on ne peut pas aimer sainement, ni se relier authentiquement à autrui, tant qu’on ne sait pas qui l’on est vraiment (et toi tu sais qui tu es vraiment? Sais-tu te définir et parler de toi sans parler de ta profession ou de tes études?), tant qu’on n’a pas défini sa place, sa substance, son ancrage (ou du moins tant qu’on n’entame pas un cheminement dans ce sens). Et à notre époque, tu le sais, je le vois, toi aussi, on le vit, le trouble des genres, des rôles, des repères, fait que les sexes eux-mêmes sont déboussolés. Cette perte de repères, ce flou identitaire, ce grand bordel sans nom est pour moi l’un des terreaux silencieux des plus grandes souffrances relationnelles que j’écoute.
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